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Incarnez un Pokémon (ou un humain) vivant sur la magnifique île de Seikan (ou de Yokuba) !


 
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 Sombre nuit, sombre plaine, sombres rêves... [Libre - Soutenu]

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MessageSujet: Sombre nuit, sombre plaine, sombres rêves... [Libre - Soutenu]   Sombre nuit, sombre plaine, sombres rêves... [Libre - Soutenu] EmptyDim 3 Juil 2011 - 15:58

    Je me dépêchai. Le crépuscule était au point culminant de son rayonnement, et la lumière m'avait prise en chasse. Détestant la luminosité, l'éclat, le scintillement, les flashs, les miroitements, les reflets lumineux et tout les synonymes décrivant le Soleil, la Lumière et le Bien, je maudis la nuit d'être si lente à l'installation. La journée avait été longue, ensoleillée et chaude de surcroît. Voyageant dans l'ombre et porté par les vagues puissantes, je m'étais laissé dériver tel un film de brouillard jusqu'à cet endroit, volcanique, sombre. La fumée s'échappant des cratères et l'ombre projetée par la montagne au coeur de feu m'avait fait un bien fou, réduisant l'agacement qui s'était sournoisement pointé, effet malencontreux de cette journée si parfaite. Quelle ironie que teinte ces mots. Je m'en laissai submerger. Aurais-je été de pierre que ces paroles à double-sens m'auraient déplacé de tant de moquerie, d'amusement détraqué, de folie.

    Très vite cependant, la fumée et l'ondée rougeâtres des fissures ouvertes ne m'avaient plus servi. L'habitat des pokémon feu - logiquement, un volcan, de la lave ne pouvait abriter autre chose - était devenu aussi dangereux à mon égard que l'était la plage, stupide plage, au climat idyllique et destructeur. Cette idiotie naturelle reflétait la lumière du soleil de par son sable pâle, et ses vagues cristallines qui renvoyaient la lumière en s'entraidant tels deux amants liés à jamais. Je grognai de tant de poésie et de beauté - tout ce que je n'égalerai jamais, que jamais je ne désirerai égaler. Sous l'ombre d'un rocher pointu, j'attendis tel un chasseur le moment parfait pour me déplacer, rapide, sifflant. Quelques minutes passèrent et enfin, un nuage engloba la boule de feu astrale de ses relents moutonneux. Comme un criminel fuyant un justicier, je passai d'une chaîne de roc à une autre, fermant les yeux. L'ombre était tortueuse. Les ténèbres, traîtres. Jamais ils ne menaient exactement là où on le voulait vraiment. Parfois, ils se dressaient devant vous, tentant de vous faire perdre un chemin que vous chérissez, que vous attendez, que vous avez tracés de vôtre chair, de vôtre coeur, de vôtre sang. Ils vous forcent à reculer, à revenir en arrière, demandant encore un effort, un tout petit effort, qui peut-être les pousseraient à vous laisser passer. D'autres fois encore, pires encore, ils vous laissaient dériver, allant même jusqu'à pousser de leurs mains griffues vôtre dos, vous jetant dans un océan de malheur, de plaintes et de pertes. Puis, vous remontez, forcément. Mais il est déjà trop tard. Vous êtes trop loin, enfoncés profondément dans cette mer obscure. Il ne reste alors qu'une option - délaisser un fragment de vôtre être aux ténèbres gourmands, concilier vos forces, unir vos esprits. Là seulement, ils vous mèneront exactement à l'emplacement convoité.

    Mon endroit convoité fut presque atteint. Encore un peu trop sur la droite, mais au moins, je n'étais pas exposé au soleil. La respiration résonnante tel un râle fantomatique, je m'occupai à dénoter les formes étranges que prenaient les ombres des rochers rapprochés. Ces dernières se malaxaient, dansant ensemble sur une symphonie des plus martelées, à ma plus grande joie. Je ne pris pas le temps de bien observer aux alentours - le seul dessin de trois rochers formant un dragon aux longs piquants comblaient entièrement ma curiosité visuelle. Cette silhouette, me rappelant celle du Giratina croisé autrefois, éclata lorsque le nuage fut passé. Encore quelques secondes, et enfin, le soleil s'éteignit, laissant place à une luminosité quasi-inexistante. Je souris, satisfait, et émergeai des tréfonds de l'obscurité. L'endroit. Était. Parfait. Sublime, sombre, triste, dépenaillé, décharné, terni, noir, solitaire, exilé, effrayant, confus. Enfin. Le repère parfait, l'étendue de rêve, le confort à l'état pur. Les rochers et les arbres morts étaient parfaitement disposés - sous le rayonnement de la lune, ils seraient à mourir de peur. Un seul inconvénient me fouetta. Les spectres. Ha ! Qui ose affirmer que j'ai peur d'eux, non ! Leurs plaintes sont ce qu'il y a à craindre. Dérangeantes, mécontentes, bruyantes. Elles couperaient l'envie aux pokémons de venir se balader sur ses terres judicieusement macabres. La présence de ces pokémons fantômes me feraient perdre en divertissement quotidien...

    Vif, je lévitai doucement vers les moindre recoins de la plaine. Quelques ossements juchaient le sol, alignés pour former je ne sais quoi. Celui qui avait décoré avait très bon goût. C'était gothique à souhait, funèbre à volonté. Je me perdis dans la contemplation. Au diable les autres, j'érigerais mon territoire sur ces terres. Prédateur, j'embrasai les alentours du regard. Mon œil turquoise rencontra les trois rochers précédemment originaires du dragon ombragé tracé au sol. Croisés, ils serviraient d'abri contre la pluie. Hauts, de perchoir, de point d'observation. Couturé, de forme naturelle d'intimidation. Sombres, d'éléments clés du paysage magnifiquement composé. Je m'y rendis, posant les deux légères jambes que j'avais sur le sommet du roc regroupé. En bas, dans le creux qu'il formait, une respiration soutenue battait son plein.

    *Pas question !* me fâchai-je. "Cet endroit m'appartient !*

    Je descendis prestement, afin de découvrir un Démolosse endormi. Musclé, ses pattes griffues entouraient sa tête pourvue de cornes aiguisées. Un combattant physique redoutable. À ne pas oublier, les flammes qui l'animaient, vigoureuses. Je pris bien le temps de calculer mon coup, l'habilité innée qui m'habitait procréant déjà son effet retors sur le canidé. Le pauvre gémit, et, sachant pertinemment que mon attaque Cauchemar ne servirait qu'à peu de choses face au type du Démolosse, je me concentrai vivement. Bien que les effets de l'attaque ne donneraient pas grand chose, me forcer un peu le conduirait peut-être à partir. Je tentai le tout. Agitant la main et refermant les doigts, je lui décochai l'attaque, qui m'ouvrit la porte de son âme. Le Démolosse rêvait d'une progéniture qu'il tentait de protéger - premiers relents de ma présence, le danger. Je m'insérai doucement, lentement, afin de ne pas être découvert dans l'immédiat. Influent, je m'efforçai de détruire l'espoir de voir revenir les petits qui trônait à l'esprit du chien. Je transformai son monde de rêve en cauchemar sadique, sanglant, puis, revint à la réalité brusquement, le laissant reprendre conscience.

    Le Démolosse s'éveilla, mécontent et effrayé, bien qu'il tenta de le cacher.


    - Pars ! lui intimai-je d'une voix mystérieuse et grave. Tonnante. Brusque. Affamée du mal que pouvait encore me procurer son être, pour peu que je ne le rendorme...

    Le pokémon, pauvre père en devenir, s'élança dans la nuit, oubliant toutes notions d'orgueil. Je suivis sa silhouette des yeux, jusqu'à ce que sa fourrure noire ne soit plus qu'un maigre souvenir. Satisfait, je repris ma position initiale - posture évidente de domination. La roche sous mes pieds était coupante. Un merveilleux endroit, tout simplement.
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Der Kaïser
L'humour trop nul
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MessageSujet: Re: Sombre nuit, sombre plaine, sombres rêves... [Libre - Soutenu]   Sombre nuit, sombre plaine, sombres rêves... [Libre - Soutenu] EmptyVen 15 Juil 2011 - 22:22

La nuit recouvrait entièrement de son sombre voile l'île de Seikan. L'on voyait les étoiles briller dans la voute céleste, briller tellement fort que même plongé dans les ténèbres nocturnes l'on pouvait les apercevoir, mais si faiblement qu'elles ne pouvaient répandre de leur éclat sur la terre. La seule source de lumière dorénavant visible provenait de la lune, cet astre mystique qui s'imposait parmi les autres, de par sa radiance et sa taille, et qui lui répandait sur l'île toute sa fantomatique lumière. Tout de même, quelle sensation cela procurait de se tenir au milieu de ces ténèbres et d'être baigné par les rayons de cette belle lune, de sentir toute cette douce lumière nous parcourir, fantomatiques, mystiques et effrayants... La sensation qu'ils nous procurait était indescriptibles. On se sentait seul, coupé du reste du monde. Ce n'était pas si mal. Se refermer sur soi-même, se séparer pour un moments des gêneurs que l'on croise habituellement.

Kaïser lui venait d’atteindre les rivages de la petite île volcanique. La plage était recouverte de ténèbres et l'ont avait du mal à distinguer la frontière bordant le sable et la petite forêt. Plus loin, l'on pouvait (avec beaucoup de mal) distinguer le désert qui s'étendait sur le côté droit de l'île. Seule la lumière lunaire qui, dans un sens, fendait les ténèbres pouvait permettre de voir. Kaïser se retourna et se retrouva nez à nez avec un Maraiste. Ce dernier avait sur son visage deux belles bosses et saignait légèrement du nez.

- Maintenant, tu peux dégager. Lui dit froidement Kaïser. Le Maraiste replongea sous l'eau et s'éloigna le plus vite possible de cette île volcanique. Les pas de Kaïser s'enfonçaient dans le sable fin de la plage, fin et froid... Il arriva en bordure de la forêt et y pénétra. Il croisa par cette nuit noire deux Branettes qui surgirent des bois pour l'effrayer. Alors qu'ils venaient de se découvrir en sortant des buissons et fondirent sur Kaïser. Ce dernier fit un bond, atterrit derrière eux, attrapa leur tête et les plaqua au sol. Les deux spectres s'évanouirent, laissant s'échapper de minces filets de sang de leur bouche. Kaïser lui continuait d'avancer dans cette obscurité profonde.

Alors qu'il cueillit un fuit pendant à la branche d'un arbre, il tenta de se remémorer la raison qui l'avait poussé à venir jusqu'ici... Pourquoi était-il venu ? Si c'était pour perdre son temps, il pouvait toujours le consacrer à ses multiples tentatives de tenter de maîtriser la Flame Road*. Il croqua dans son fruit, une baie ni très sèche, ni très juteuse mais tout de même au goût fort singulier et agréable, et se concentra pendant qu'il mâchait. Et il se rappela : il était arrivé ici sur conseils de Falco, son partenaire.

_ Si tu veux voir un truc intéressant jette un coup d'oeil du côté de la plaine noire.
_ Plaine noire ?
_ Ou plaine funèbre, ou encore mortuaire, je sais plus...
_ Et pourquoi devrais-je aller là-bas ? Si je me souviens bien elle se trouve sur l'île volcanique. C'est-à-peu près à une quinzaine de kilomètres de notre camp. Tu crois vraiment que je vais perdre mon temps à m'aventurer aussi loin ?
_ Ah ah ah, c'est vrai que ça fait une trotte. Dis-toi que la nuit il se passe des choses intéressantes. Répondit Falco d'un clin d’œil.
_ Intéressantes ? Que veux-tu dire ?
_ Bah je n'y suis pas resté suffisamment longtemps mais ce qui se passe là-bas pourrait bien piquer ta curiosité.
_ M'ouais... Pas très convaincu. Je vais voir, le temps que j'atteigne cet endroit la nuit sera tombé. Je reviendrai donc demain, au pire.

C'était de cette façon qu'il s 'était laissé convaincre d'aller jeter un œil dans ces plaines. Il avait pour cela attrapé un Maraiste, lui avait donné quelques coups et ensuite forcé à le transporter jusqu'à l'île. Pas très orthodoxe mais bon, parcourir les dix kilomètres séparant Seikan de cet île n'allait pas être chose aisée. Mieux valait trouver un moyen de transport, quitte à utiliser la force. C'est de cette manière qu'il avait atteint l'île volcanique.

Revenons-en à Kaïser qui se promenait d'un pas léger et presque inaudible dans la forêt noire et dense. Il finit, après une bonne heure et quelques péripéties (souvenons-nous des Branettes) il atteignit ce qui semblait être la Plaine Noire. Un décors morbide s'offrait à lui : une plaine recouverte d'herbe sèche, presque désolé, parsemée d'arbres qui semblaient morts et dont leurs branches s'étendaient tel des griffes crochues, des petits tas de terre retournées, signes que des pokémons gisaient ici, des ossements, des cadavres parfois encore frais de quelques semaines, de rocs dont certains était aussi tranchant que des rasoirs et enfin un fleuve qui traversait cette plaine. Ce fleuve, paisible et pur, traversant une terre si décharnée, si effrayante... La lune qui se reflétait sur ce fleuve donnait à Kaïser l'impression que celui-ci entraînait à l'aide de son courant de l'argent, un argent des plus pur. Il s'approcha de ce fleuve et décida de se déshydrater, après cette longue randonnée.

Kaïser se leva et déambula lentement à travers cette plaine. Il chercha à trouver le moindre signe, le moindre indice sur « l’événement intéressant » que lui avait promit Falco mais rien, rien en tout cas de particulièrement intéressant pour Kaïser. Il est certain que cette vue macabres d'arbres morts et d'ossements aurait fait fuïr de faibles et impressionnables pokémons mais bon. Il décida de se balader encore quelques minutes afin de voir si « l'événement » n'allait pas se produire. Alors qu'il passa près d'un étrange ensemble de trois rochers, formant une forme effrayant sous la lumière lunaire. Kaïser pensait à une gueule. Il voyait près d'ici des traces, des traces de canidé pour être précis. Une voix grave, qui pouvait rappeler le tonnerre, une voix intimidante se fit entendre :

_ Qui va là ? Qui ose se montrer devant moi ?

Kaïser, alors concentré sur le roc, fut légèrement surprit. Il tourna la tête et ne vit rien d'autre qu'un voile noir, qui dépassait de l'arrière d'un roc. Kaïser sourit légèrement. La voix elle se fit de nouveau entendre :
_ Qui va là ! Répondez !
Kaïser lui, reprit son souffle, et répondit de la façon la pplus provocante possible :
_ Pour qui te prends-tu pour me sommer moi ? Montres-toi et excuses-toi, et ma royale personne consentira peut être à te pardonner pour ton affront ! Dit-il avec un sourire se dessinant sur son visage.

Le voile noir s'agita. Kaïser sentit ensuite une légère torpeur l'envahir, comme si le monde du sommeil l’appelait. Non, il fallait résister ! Il se mordit la lèvre et le sang coula légèrement sur sa peau métallique. La douleur chassa alors la fatigue. Une main noire finit par apparaître. S'en suivit alors un corps pour le moins singulier : une tête triangulaire, un corps qui semblait recouvert par un voile et sans jambes et une espèce de déformation osseuse rouge. C'était lui qui exerçait cette étrange pression, qui faisait naître cette étrange torpeur. Oui, c'était bien ça, Kaïser en avait entendu parler du temps où il était un Rocket. Le pokémon Cauchemar, celui qui hante les rêves : Darkraï !

_ Alors tu es un Darkraï hein ? C'est plutôt inattendu d'en rencontrer un sur cet...
dit calmement Kaïser, interrompu par un léger bruit. Surprit, il tourna la tête et vit plusieurs flammes d'un bleu clair intense s'allumer... dans les airs ! Lévitant entre les arbres, brillant d'un puissant éclat qui pouvait illuminer l'endroit le plus sombre. C'était dont ça l'événement que Falco lui avait conseillé de voir. C'était l'apparition de feux follets. Kaïser restait là à regarder ces magnifiques feux, tout en restant légèrement concentré sur le spectre devant lui, mais comment rester captivé, attiré, concentré sur quelques choses lorsque cet événement se produisait sous nos yeux ?

Flame Road* : juste un power up inventé, que je n'ai pas encore mis en place. C'est pour ça que je parle « d'entraînement ».
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