Quand deux destins se croisent

Dernière édition par Atalée le Dim 7 Oct 2012 - 12:52, édité 2 fois

Atalée se dirigea vers la petite épicerie de près de chez elle, « son nouveau chez elle » pensa-t-elle. Elle était heureuse de pouvoir enfin se débrouiller par ses propres moyens, ces parents ayants, enfin, acceptés de lui prêter leur maison de vacances, elle savait qu’ils espéraient de tout cœur qu’elle retourne vite chez eux mais Atalée ne souhaitait pas repartir dans la grande ville de Volucité avant un bon moment.

Elle avança dans l’étroite petite ruelle qui menait au magasin avec l’argent qu’elle venait de retirer du distributeur bien en main, lorsqu’elle entendit un froissement derrière elle. Atalée se retourna, tous ces sens en alertes. Rien, plus aucun bruit. Elle haussa les épaules, et, continua son chemin. Elle entendit de nouveau ce même bruit, plus distinct cette fois. Un frisson la parcouru lorsqu’elle sentit une silhouette se glisser dans son dos, elle se retourna, redoutant de voir apparaitre quelqu’un. Ce qu’elle redoutait le plus ce confirma, elle poussa un cri et tomba à la renverse, l’homme face à elle s’approcha et lui dit d’une voix particulièrement grave :

-Donne-moi l’argent !

Atalée resta interdite, ne sachant quoi dire, puis secoua machinalement la tête d’un signe négatif.

-Très bien, je t’aurais prévenue !

Il se jeta sur elle et elle ferma les yeux, craignant le pire.

Erylis progressait souplement dans les ruelles silencieuses et étroites de Shi. Yokuba. Une île déconcertante, à la fois colonisée mais sauvage, une île de contrastes. Elle projetait de s'aventurer dans la jungle Kusaki... Elle connaissait les différents lieux de l'île grâce à des magazines, qui mettaient en garde les lecteurs : Ne pas s'aventurer dans la jungle Kusaki sans un groupe de guides chevronnés et du matériel ultra performant ! Pff. Quels pleutres. En fuyant de son royaume mis à feu et à sang, Erylis avait découvert la société corrompue des humains du continent. Une société à laquelle jamais elle ne s'adapterait. Lahira avait sombré dans un abîme de dépression après ce tragique événement, pas Erylis. Elle était solide. Et elle ne laisserait rien ni personne détruire sa vie.

La jeune femme crut alors entendre du bruit. Ses sens étaient incroyablement développés par rapport au reste des humains, et elle perçut les paroles prononcées par une voix grave et avide, celle d'un homme. Erylis soupira et accéléra la marche, toujours aussi silencieuse sur les pavés irréguliers. Elle aperçut deux silhouettes, se dissimula derrière un mur. Un homme agressait une jeune fille, qui tenait des billets dans la main. Imbécile. Était-elle naïve au point de se comporter ainsi ? Même Erylis, qui découvrait encore la société des humains, n'aurait pas fait preuve d'une telle naïveté. La jeune femme soupira et s'approcha discrètement de l'homme, qui ne l'avait pas remarquée. Erylis se glissa entre la jeune fille et l'homme, sortit son poignard qui vint immédiatement caresser la gorge de l'agresseur :

Je compte jusqu'à trois. Si tu n'es pas hors de ma vue, tu es un homme mort.

Susurra Erylis d'un ton glacial. L'agresseur pâlit. Erylis laissa couler un filet de sang sur sa gorge en enfonçant légèrement son poignard. Il s'enfuit, lâchant l'argent et la jeune fille. Erylis soupira et s'éclipsa elle même, n'ayant aucune envie de discuter.

Atalée ne ré-ouvrit les yeux que lorsqu’elle entendit une voix féminine prononcer des paroles, s’adressant sûrement à l’homme qui l’avait agressé. Elle vit cette même fille au regard vert flamboyant et aux cheveux bruns/roux, pointer un poignard sur la gorge de l’individu. Elle détourna le regard et réprima une grimace voyant du sang couler légèrement sur le coup de son agresseur. Quand elle regarda une fois de plus dans l’étroite ruelle, Atalée constata que son agresseur avait disparu ainsi que la jeune femme aux yeux verts, qui ne la connaissant pas, lui avait généreusement sauvé la vie, ou tout du moins évité de sérieux ennuis avec ce garçon.

Elle se releva, chancelante, ramassa son argent tombé par terre et l’enfouit en vitesse dans la poche de son jeans, se promettant de ne plus jamais refaire cette erreur. Elle avança dans la ruelle, cherchant la jeune femme des yeux. Bien qu’étant réservé et timide, elle voulait la remercier de vive voix.

La petite rue sombre déboucha sur une artère de la ville qu’elle ne connaissait pas bien encore et dont le passage était affluant en raison des nombreuses boutiques et galeries marchandes. Elle se mit sur la pointe des pieds, cherchant la fille aux cheveux bruns du regard. Atalée crut soudain apercevoir la silhouette de celle qu’elle cherchait. Elle respira un bon coup, et s’enfonça dans l’avenue, son courage bien en main.

Erylis déboucha sur une avenue, Sayanel et Jilano la suivant. Sayanel, l'Arcanin fidèle et courageux, Jilano, le Draco taciturne mais très attaché à Erylis. Cette dernière attirait tous les regards, vêtue d'une robe étrange et exotique vert clair, cousue de fils d'or. Ses bijoux précieux avaient été savamment choisis et placés. Hautaine, elle fendait la foule sans même accorder un regard à ceux qui s'arrêtaient pour mieux la contempler. Elle ne faisait pas partie de cette société. Elle ne se fondrait jamais dans la masse, n'était pas un passant dont on croise le regard une seconde et que l'on oublie. Elle était Erylis d'Emeraude, la princesse héritière du royaume conquis. Car Lahira et Erylis nourrissaient l'espoir de reprendre le royaume. D'après ses parents, la famille royale comptait les seuls survivants. Erylis savait que ce n'était pas vrai. Elle retrouverait les rescapés du peuple d'Emeraude. Elle ne resterait pas princesse sans royaume.

Erylis se faisait remarquer, mais savait se faire aussi discrète qu'une ombre. Silencieuse et aussi dangereuse qu'un serpent. La jeune femme eut la désagréable impression d'être épiée. Elle pivota lentement sur elle-même. Sa vue perçante repéra tout de suite la fille qu'elle avait tirée d'affaire, qui l'observait en se dirigeant vers elle. Erylis songea à s'éclipser comme elle en avait le secret, mais un coup d'œil sur la jeune fille la fit changer d'avis. Erylis se fiait toujours au premier regard, à l'intuition, sans influence possible. Elle décida donc de rester à portée de la jeune fille, et rebroussa chemin sans pour autant aller visiblement et nettement vers la jeune fille. C'était à elle de faire le premier pas si elle désirait connaître Erylis... D'ailleurs, elle ne la connaîtrait jamais vraiment. Erylis ne donnait jamais son vrai nom. "Erylis d'Emeraude" éveillait les soupçons, ce nom était unique, trop différent. Et la famille royale, même si elle se remarquait par le luxe où elle vivait, ne tenait pas à attiser les curiosités. Erylis d'Emeraude devenait Ryla Verne pour les inconnus. D'ailleurs, elle parlait très rarement aux gens. Bah. Si quelqu'un s'intéressait trop à ses origines, à sa vie, si quelqu'un pouvait lui nuire, Erylis l'éliminerait sans regrets. La plupart des gens pouvaient se montrer scandalisés. Mais on avait déjà essayé de tuer Erylis. Cette dernière ne se laissait plus faire.

Erylis regarda son Arcanin qui l'observait de son regard brillant. La jeune femme sourit. Auprès des Pokemon, elle n'était que tendresse, d'ailleurs elle savait parler avec eux. Mais entre elle et ses Pokemon, point besoin de paroles. Leur lien était très fort. Erylis le caressa, et aussitôt, Jilano vint l'effleurer, caresse fugace. Erylis sourit. Avec Sayanel et Jilano, elle était heureuse.

Atalée se fraya un chemin entre les multiples passants, s’approchant de plus en plus vers la jeune femme qui avait décidé de s’arrêter, tout en restant à une distance correcte. Se rapprochant de plus en plus, Atalée s’arrêta subitement, en proie à un grand doute : si se n’était pas la fille qui l’avait aidé ? Et même si c’était elle, voudrait-elle lui parler, allait-elle l’ignorer ? Après tout, elle n’était pas partie sans rien dire sans raison… L’un des gros défauts d’Atalée, était de se poser trop de questions, se qui l’empêchait souvent d’agir. « Mais pas cette fois » se dit-elle.

Se ressaisissant, elle avança d’un pas ferme vers la fille aux yeux vert. Elle se rendit compte que la jeune femme était accompagnée de deux pokémons, un Arcanin et un Draco. Bizarre, elle n’avait pas souvenir de les avoir vu ces deux là quand la jeune femme l’avait secouru. Elle était aussi habillée d’une façon…Très typique, mais Atalée ne saurait dire d’où elle venait. Ce qui était sûr, c'est qu’elle avait des origines particulières.

Elle se campa devant la jeune femme ainsi que ces pokémons et, passé une dizaine de secondes qui lui parurent une éternité, Atalée finit par ouvrir la bouche.

-Euh bonjour, dit-elle d’un ton mal assuré. Je m’appelle Atalée. J’ai cru voir que c’était toi qui m’as aidé tout à l’heure, face à l’homme qui essayait de me racketter, et s’il est parti, c’est grâce toi, donc je tenais juste te remercier. Voilà, merci.

La jeune fille paraissait tergiverser. Erylis ne passerait pas son temps à l'attendre, elle avait bien d'autres choses à faire... S'entraîner, entraîner Jilano et Sayanel qui étaient pourtant déjà des combattants chevronnés. Erylis était perfectionniste, mais elle écoutait ses Pokemon, ils étaient trois êtres égaux. Comme ils pouvaient parler entre eux, la relation était tout de suite plus forte et plus facile... La jeune femme observait toujours du coin de l'œil celle qu'elle avait sauvée. Cette dernière parut se décider et atteignit Erylis d'un pas faussement assuré. La jeune femme se contenta de la fixer de ses incroyables yeux verts. Quelques secondes passèrent, et la jeune fille prit finalement la parole. Atalée. Joli nom. Par contre, cette fille la tutoyait alors qu'elle ne la connaissait pas... Bah. Erylis avait toujours mis de la distance entre elle et les humains du monde extérieur, jamais personne ne s'était risqué à la tutoyer, la jeune femme pouvant avoir une attitude parfois très dissuasive. Erylis, insensible aux remerciements de la dénommée Atalée, demeura silencieuse. Elle semblait plongée dans ses réflexions, eh bien non, elle se concentrait sur la jeune fille qui se tenait face à elle. Naïve, timide... Voilà l'impression que pouvait donner la jeune fille. Mais Erylis savait que tout un caractère se cachait derrière son comportement, qu'elle ne pouvait juger ainsi. Elle n'était pas idiote, loin de là. Au contraire...

Si tu as un Pokémon pour te défendre, sort-le, et évite de montrer de l'argent alors que les êtres corrompus courent les rues.

Lâcha Erylis. Elle finit par se présenter, fixant toujours Atalée d'un regard distant :

Appelle moi Ryla.

Une fois qu’Atalée eu finit de parler, elle se rendit compte qu’elle avait tutoyé la jeune femme sans la connaitre, quelle impolitesse de sa part ! Cette dernière prit la parole. « Si tu as un Pokémon pour te défendre, sort-le, et évite de montrer de l'argent alors que les êtres corrompus courent les rues ». Si elle croyait qu’elle avait fait exprès, elle se trompait complètement, et de quel droit lui parlait-elle ainsi ? Atalée entrouvrit la bouche pour faire une remarque des plus désobligeantes quand elle comprit que la jeune femme ne faisait que lui donner des conseils. C’est même Atalée qui avait été bête en ne faisant pas appel à Séléna, sa fidèle Noctali. Qu’elle idiote, mais il faut dire que sur le moment elle n’y avait pas beaucoup réfléchi !
-Désolé de vous avoir tutoyé se reprit Atalée quand la jeune femme aux yeux verts eu finit de parler.
Ryla, hum, Atalée fronça les sourcils, elle avait l’impression que ce nom ne coïncidait pas avec la personne qui se tenait face à elle. Cependant elle ne posa pas de questions, par pur politesse. Maintenant qu’elle avait présenté ses remerciements à… Ryla, Atalée était partagée entre s’en aller, ou continuer à bavasser. En attendant, elle restait plantée là comme une cruche sans savoir que faire. Finalement elle se décida et se dit que le mieux était de la laisser tranquille, elle chuchota donc un « au revoir », ainsi qu’un « merci » à la jeune femme et tourna les talons, sans vraiment savoir où aller, troublé par cette rencontre.

Erylis fixa la dénommée Atalée. Tiens, elle l'avait fait fuir. La jeune femme haussa les épaules et continua son chemin. Sayanel et Jilano étaient à ses côtés. Le regard d'Erylis fut attiré par une petite boutique sombre et délabrée. Tiens... Curieuse de voir ce qui se cachait à l'intérieur, la jeune femme y pénétra accompagnée des ses Pokemon. Un curieux vieillard se précipita sur elle. C'était un antiquaire ! Erylis le dévisagea froidement et il recula, ses ardeurs calmées :

Prenez votre temps mademoiselle, vous trouverez ici des objets rares d'une valeur inestimable !

Erylis haussa les épaules et fit mine de s'intéresser aux bijoux. Soudain, une pierre retint son attention. Une petite sculpture de Suicune en saphir... Elle la reconnaîtrait entre mille ! C'était Spencer qui la lui avait offerte, et elle l'avait malheureusement perdue au cours du Drame. Elle la retrouvait ici... Curieux clin d'œil du destin. Le prix était faramineux, évidemment, mais pour Erylis qui venait d'une famille royale, ce prix était une broutille. Elle examina alors les bijoux avec une attention accrue. Ici étaient exposés des objets qui venaient du royaume d'Emeraude, elle en était certaine... Par exemple, ce collier. Un Goupix en cristal rouge attaché à un lacet de cuir... C'était celui de Lamia, une amie d'Erylis. Cette dernière luttait pour ne pas être submergée par les souvenirs et les émotions. Elle reconnut alors sa couronne... Sa couronne en or sertie d'émeraudes et de rubis. Elle prit la statuette, le bijou et la couronne, les posa sur le comptoir. Le vieil homme avait les yeux écarquillés. Il devait se demander qui était Erylis pour pouvoir se permettre de tels achats. La jeune femme l'ignorait. Elle examinait tous les objets. C'était tout. La gorge nouée par l'émotion, elle sortit une carte noire luisante de son sac et paya. Le cristal rouge vint se poser sur son cou, la couronne fut soigneusement enveloppée et la statuette aussi. Erylis n'en pouvait plus, elle avait les larmes aux yeux. Sayanel et Jilano ne pipaient mots, ils savaient que le silence était réconfortant pour Erylis dans ces moments. La jeune femme s'assit sur un banc et ses deux amis vinrent se frotter contre elle.

Sujet: Re: Quand deux destins se croisent Dim 7 Oct 2012 - 12:50

Atalée se retourna, et partit donc vers… Vers où d’ailleurs ? Il est vrai qu’à la base elle devait faire deux, trois courses à l’épicerie, mais sa rencontre avec Ryla l’avait perturbé. Elle se souciait plus de la jeune femme aux yeux émeraude que de son frigidaire vide.

Se remémorant les conseils de Ryla, Atalée sortit sa pokéball de son sac et libera Séléna. La petite renarde sombre aux grandes oreilles poussa un petit cri pour manifester son contentement. Atalée s’accroupit pour la caresser lorsque la noctali tourna furtivement la tête et s’échappa des bras de sa maîtresse, slalomant entre les passants pour se diriger près d’un banc où une personne y était assise. La jeune femme surprise du comportement de son pokémon, d’habitude si docile, la rappela vers elle, mais Séléna n’en fit rien.

Elle jura, et s’excusant en poussant les passants, réalisa que la personne assise sur le banc était Ryla, sa noctali y étant également. Elle stoppa net sa course, et arriva plus calmement vers eux. S’approchant du banc, et s’apprêtant à faire ses excuses à Ryla pour l’attitude de son pokémon, elle remarqua que la jeune femme aux yeux émeraude pleurait, ou tout du moins sanglotait. Atalée hésitait à s’en mêler mais Ryla, l'ayant généreusement aidé, c’était donc au tour d’Atalée d’en faire de même.

Elle attrapa donc Séléna par la peau du cou, la grondant gentillement, puis, la tenant dans l’un de ses bras, posa l’autre affectueusement sur l’épaule de sa sauveuse et prononça d’une voix, des plus amicale :

-Excuse-moi de nouveau, je suis peut-être un peu trop directe avec toi, mais…, Atalée respira un bon coup et continua. Je sais qu’on ne se connaît pas, cependant tu m’as rendue un grand service tout à l’heure et je vois bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas, alors si tu veux éventuellement en parler, je suis là.

Atalée fouilla rapidement dans son sac et en sortit paquet de mouchoir, quel tendit à Ryla.

-Tiens, murmura-t-elle.

Lorsqu’elle regarda dans les yeux la jeune femme, elle put voir que ce n’était pas du cinéma, et que derrière la guerrière et la femme forte qu’était Ryla, se cachait une fille, quelque peu sensible et fragile qui avait vécu des épreuves difficiles. « Mais lesquels ? » songea Atalée, les yeux toujours rivés sur cette fille si étrange.

Sujet: Re: Quand deux destins se croisent Mer 7 Nov 2012 - 21:23

Erylis posa un regard surpris sur la Noctali qui avait bondi sur le banc. Une silhouette se dressa alors devant elle. Les yeux embués, Erylis leva les yeux et reconnut Atalée. La jeune fille se lança. Erylis sourit. Elle n'aimait pas faire montre de ses sentiments devant les autres mais la sollicitude de la jeune fille la touchait. Elle prit le mouchoir que lui tendait Atalée, lui sourit franchement. La jeune fille lui plaisait. Mais pouvait-elle vraiment se confier à elle ? Son secret qu'elle avait si bien gardé, avec tant de précautions ? Atalée semblait être quelqu'un digne de confiance. Mais l'était-elle vraiment ? Erylis pouvait-elle vraiment se révéler à la jeune fille ?

Merci Atalée, c'est très gentil de ta part... Tout d'abord, sache que mon vrai nom est Erylis. Ryla n'est qu'un surnom. Et...

Erylis s'arrêta, elle soupira. Elle avait besoin de parler, mais pouvait-elle vraiment le faire ? Pas en pleine rue, alors que tout le monde pouvait entendre ses paroles, en tout cas. Erylis se leva :

Et je ne peux pas t'en dire plus ici. Allons chez moi. Tu es d'accord ?

Oui, Erylis ne connaissait Atalée que depuis moins d'une heure, mais la jeune femme se fiait à son intuition. Et puis, elle n'avait rien à craindre. Si Atalée se révélait être une toute autre personne, complément différente de la vision d'Erylis, cette dernière la ferait taire sans difficultés. La jeune femme jeta un regard à ses deux Pokémons. Ils hochèrent la tête. Eux aussi avaient confiance en Atalée. Tant mieux... Leur avis était important pour Erylis. Cette dernière fit signe à la jeune fille de la suivre. Serrant les reliques de son passé contre elle, elle esquissa quelques pas, suivie de Sayanel et Jilano.