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 La vie parfois fait 'Plouf'...

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Sawyer Sorrow
Pitit(e) nouveau(elle)
Sawyer Sorrow


Messages : 3
Date d'inscription : 04/08/2013

#. Life RPG
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MessageSujet: La vie parfois fait 'Plouf'...   La vie parfois fait 'Plouf'... EmptyVen 9 Aoû 2013 - 22:09

Il faisait nuit. Sawyer appuya ses mains sur la commode où elle avait rassemblé ses affaires. Son souffle se raccourcit, sa vision se troubla. Elle ne ressentait rien mais elle savait que la blessure dans son dos lui avait fait perdre trop de sang. Une seconde plus tard, elle fourra ses affaires dans l’immonde sac à dos brun qu’elle trimballait depuis sa fugue. Raven la regarda d’un air sévère. Elle lui lança :

- Laisse-moi au moins te recoudre !

Depuis le temps qu’elles étaient amies, la Noctali avait appris à manier l’aiguille. Elle était très agile et de toute façon, elle ne risquait pas de faire mal à Sawyer. Cette dernière haussa les épaules, comme si ce n’était pas important. Raven n’en resta pas là, elle l’interrompit à nouveau, inquiète et fâchée à la fois :

- Pose tes fesses ici et laisse-moi faire ! Ce sera plus efficace que si je devais te tirer à travers la ville ! Et mange un sucre, aussi.

Elle n’avait pas tort. Alors la jeune femme se ravisa, elle se sentait affaiblie. Elle prit place sur le lit tandis que la Noctali au pelage noir et rouge se mit à la tâche. L’entaille était large d’une vingtaine de centimètres et nettement profonde. Il y avait du sang partout, la blouse de Sawyer en était vulgairement tâchée. Raven n’était pas du genre à tourner de l’œil. La jeune femme attendit patiemment, en suçant son sucre, sans ressentir la moindre douleur, perdant quelque peu patience, d’être rafistolée.
Alors qu’elle venait de terminer, Raven dressa les oreilles. Son ouïe lui indiqua bien trop rapides pour être anodins. Sawyer la regarda et elles se comprirent en un instant.


« Le toit ! »

Lança Sawyer avant de bondir, d’emporter son sac et de filer par la fenêtre avec sa Noctali.
Un homme défonça aussitôt la porte de la chambre d’hôtel. Il tendit son arme mais remarqua bien vite qu’elle avait désertée. Il ragea en tapant son pied contre l’encadrement de la porte avant de parler à son poignet :


- Elle a filé.

Sawyer et Raven grimpèrent sans peine sur le dos et se mirent à courir. Il leur fallait traverser Nénucrique à pied, en évitant de se faire repérer. La jeune femme n’était pas en état de se battre, ni même de se taper un sprint, d’ailleurs. Elle n’était pas du genre à abandonner, il en allait de sa vie. En quelques bonds précis, elles descendirent dans la rue, tout en continuant à la même allure. Perplexe, Raven questionna :

- Saw’, on va où là ?
« Vers le port. »

Répondit Sawyer d’un ton grave. De surprise, la Noctali faillit s’arrêter en pleine course. Elle ne fit que ralentir et reprit aussi vite une allure plus vive. Elle n’en croyait pas ses oreilles. D’ailleurs, elle continua :

- Mais… tu as…
« Je sais. Et eux le savent aussi. »

Raven faisait référence à la phobie de Sawyer vis-à-vis de l’eau. La jeune femme ne supportait pas cet élément, encore moins étendu. La mer, l’océan, les ports, les îles, tout cela la mettait tellement mal à l’aise qu’elle était capable de rester tout simplement tétanisée. Sa pathologie ne lui offrait pas le luxe anodin mais humain de se débattre ou de vouloir remonter la surface une fois sous l’eau. Elle, elle était capable de se laisser noyer, juste parce que son corps était incapable de lui dire ‘Mais bouge-toi ! Tu vois pas que tu peux pas respirer !’. La mauvaise expérience de son enfance, début de tous ses problèmes, lui resterait probablement en mémoire à jamais. Quoiqu’il en fût, ses supérieurs connaissaient son aquaphobie et savaient que jamais elle n’aurait osé s’approcher du port de Nénucrique.

À force de course, Sawyer et Raven parvinrent à atteindre le port sans embuche. La jeune femme sentit peu à peu ses jambes se dérober sous elle. Ce n’était pas sa blessure qui causait cette réaction mais tout simplement sa peur. Elle savait qu’il lui fallait prendre un bateau, n’importe lequel. Mais un tel véhicule ne voyage que sur l’eau, sur une immensité aquatique semblant sans fin. Soit elle affrontait ses craintes, soit elle mourrait, l’équation était simple. Mais comment résonner le corps quand l’esprit reste prostré ? Le souffle court, elle s’arrêta net. Raven en fit de même et la regarda, inquiète. Elle garda l’oreille attentive pour capter le moindre signe d’alerte. Elle chuchota :


- Saw’, on a encore le temps de faire demi-tour et de partir par la Route 121.

Sawyer secoua la tête en guise de réponse. Elle n’était plus capable de bouger les jambes, pourtant la manœuvre était simple. Il fallait qu’elle y parvienne, mais la motivation n’était sans doute pas assez forte, pas assez pressante. Elle tenta de calmer sa respiration comme elle l’avait appris. Raven regarda aux alentours, elle était inquiète, ou plutôt, morte de stress.

- Décide-toi…

La jeune femme ne put s’empêcher de revivre le moment où elle avait failli se noyer, même si elle s’en souvenait à peine. Elle ne se rappela d’ailleurs pas comment elle était sortie de l’eau. Tout ce qu’elle pouvait se remémorer était l’instant où elle sentit la dernière bulle d’air quitter ses poumons. D’ordinaire, un poumon vide cause une douleur atroce, mais elle avait juste senti le néant s’inviter dans sa poitrine. Pour elle, la mort n’était que cela : rien, un grand rien. Elle serra les mâchoires, en colère contre elle-même. Elle fixait le bateau qui commençait doucement à s’éloigner du port. Il ne lui restait plus beaucoup de temps avant qu’il ne soit définitivement parti au large. C’était un cargo de marchandises, il ne pouvait qu’aller loin d’ici.
Elle fut interrompue par Raven :


- J’entends des pas, bouge-toi Sawyer !

De plus en plus en panique, la Noctali baissa les oreilles. Elle rêvait de fuir mais ne pouvait abandonner sa meilleure amie. Ses pattes lui hurlaient de bondir vers un lieu plus sûr, mais son cœur lui ordonnait de rester là et de protéger l’humaine coûte que coûte. Soudain, elle vit une ombre se dessiner au loin. Il s’agissait de l’homme de tout à l’heure, dans la chambre d’hôtel, le grand baraqué aux lunettes noires. Il parla à nouveau à son poignet :

- Elle est au port !

Il courut dans leur direction tout en sortant une arme à feu. Sans réfléchir, Raven se mit à courir dans sa direction tout en lançant une attaque Ball’Ombre qui désarma le type. Elle se lança sur lui pour le mordre et le lacérer. Un mouvement bref permit au gars de balancer son énorme poing dans les côtes du Pokémon qui valsa en poussant un petit gémissement. Ce bruit fit enfin réagir Sawyer qui se retourna et lança le plus haineux des regards à cet assaillant. Elle courut vers lui tandis qu’il ramassa son arme. Il tira, une, deux, trois balles, aucune ne put atteindre la furie qui s’avançait sur lui. Elle lui sauta à la gorge, plaçant sa tête entre chacun de ses genoux, tout en tournant son buste pour lui craquer la nuque d’un seul coup. Il s’écroula tandis que la jeune femme était déjà près de la Noctali.

- Je vais bien…

Rassura Raven d’une voix plutôt faible. Elle sourit puis se releva péniblement.
Les oreilles de la Noctali se dressèrent à nouveau. D’autres mercenaires arrivaient pour mettre fin aux jours de leur – jusqu’à il y a peu – meilleure combattante. Sawyer se releva en prenant Raven sous son bras. Elle courut en direction du bateau, toujours aussi apeurée, mais bien décidée à affronter sa crainte. Vous vous souvenez du manque de motivation ? Il n’était plus question de cela à cet instant. Deux balles vinrent égratigner sa cuisse droite mais Sawyer ne réagit absolument pas. Elle se contenta de courir et sauter si haut et si loin que possible, incapable néanmoins d’ouvrir les yeux. Au dernier instant, elle entrouvrit les paupières et se prépara à l’atterrissage. Elle roula sur le côté, elle avait réussi ! Elle était sur le bateau, indemne – ou presque – et Raven était avec elle.

Sawyer ignorait complètement où ce bateau ce rendait, tout ce qu’elle espérait, c’était que le voyage serait le plus court possible pour s’éloigner un maximum. Elle n’était pas au bout de ses peines. Pour se mettre à l’abri de ses propres peurs, la jeune femme se terra entre deux énormes containers de marchandises. Elle ôta sa perruque et ses lentilles puis enfila une autre blouse.
Raven ne boitait plus lorsqu’elle s’approcha :


- Bravo. C’était impressionnant. Je suis fière de toi.
« Maintenant, je vais me terrer ici jusqu’à ce que ce bateau arrive dans un port. »

Rien que le bruit des vagues, du flot la mettait mal à l’aise. Elle avait envie de se pendre, de disparaître. Son cœur battait la chamade. La Noctali vint se coucher à ses côtés, rassurée. Le mal était derrière elles.

Le voyage dura de trop longues heures au goût de Sawyer qui était désormais dans un état de désespoir avancé. Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même tant elle craignait cette situation. Raven avait fait ce qu’elle pouvait pour la détendre, mais rien n’y faisait. Soudain, l’ouïe de la Noctali la ramena à la réalité. Elle entendit les bruits… d’un port. Discrète mais vive, elle sortit de son trou pour aller voir cela de plus près. Elle découvrit alors un endroit qu’elle ne connaissait absolument pas. Mais les côtes étaient en vue, c’était tout ce qui comptait ! Elle courut l’annoncer à la jeune femme qui esquissa une brève expression de soulagement, vite ravalée par le klaxon caractéristique d’un bateau atteignant un port. Il fallut encore attendre une heure pour que ledit cargo s’approche suffisamment de la terre. Ni une ni deux, Sawyer bondit en bas et se mit à courir vers la terre ferme, suivie de près par Raven. Elle s’écarta un maximum de l’eau, tout en restant néanmoins du côté de la côte. Elle devait apprendre où elle se trouvait et pour cela, les kiosques à touristes près de la plage étaient la meilleure solution. Néanmoins, elle s’assit sur un trottoir pour souffler un peu. Raven s’assit à côté d’elle. La Noctali était émerveillée par cette si jolie ville qui s’offrait à elle, elle mourait d’envie d’aller la découvrir. Sawyer, elle, voulait juste retrouver ses esprits, reprendre contact avec la réalité, comprendre ce qu’il venait de se passer. Elle était maintenant une fugitive…
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Edward Maxwell
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Edward Maxwell


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MessageSujet: Re: La vie parfois fait 'Plouf'...   La vie parfois fait 'Plouf'... EmptyJeu 22 Aoû 2013 - 1:00

Enfin la réponse, Mrs Sawyer. Navré de vous avoir fait attendre, mais je devais rendre le manque d'action de mon récit intéressant, afin de ne pas trop jurer avec l'escapade de votre personnage (mais c'est de votre faute, le mien lui n'est pas poursuivi par la CIA é_è )

- Vraiment ? s'étonnait Edward. Un arrivage de matériel ?
- En effet, monsieur Maxwell. lui répondit Richard Iodem, le doyen et directeur du centre de recherche de Yokuba. Nous sommes censés recevoir sous peu de nouveaux appareils de mesures, de nouvelles licences pour nos logiciels ainsi que des ordinateurs plus performants. Vous pensez bien que nous en sommes plus que satisfait, car cela fait plus de deux ans que je leur envoie missive sur missive. Et finalement, cela a payé.

Bien qu'étant arrivé il y a à peine dix jours, Edward avait pu se rendre compte  de l'obsolescence de certains appareils. Les capteurs d'onde zéta ainsi que certains logiciels de traitement, dont la licence vieille de cinq ans n'offraient pas les fonctions nécessaires au bon déroulement des analyses en étaient les exemples les plus significatifs. Il avait été convoqué, en cet après-midi ensoleillé, dans le bureau du directeur Iodem. Un homme ayant dépassé la cinquantaine, mais qui par sa vigueur et son entrain donnait l'impression d'avoir tout juste quarante ans. Ses cheveux et sa barbe étaient certes grisonnant, mais la vitalité de son teint et son caractère pétillant le faisaient paraître dix ans plus jeune. La chose qui avait le plus étonné Edward était sans conteste l'excentricité de ce dernier. Il était rare de le voir travailler dans le complexe. Il préférait mille fois errer dans la forêt, la jungle ou les montagnes. "Faire des recherches sur le terrain est bien plus gratifiant et intéressant !" lui avait-il un jour dit. Maxime sur laquelle Edward s'accordait. Et c'est pour cela que cette convocation l'avait doublement surpris : parce que dans un premier temps, par un bel après-midi, le directeur ne s'était point absenté, et dans un second temps parce qu'il ne s'attendait pas à être ainsi dérangé dans son traitement des donnés.

- Vous m'en voyez ravi, directeur, mais en quoi cela justifie-t-il une convocation ?
- Ah oui, je m'égare. Et bien en fait, j'aurai besoin que vous, ainsi qu'un de vos collègue vous déplaciez jusqu'au port municipal afin de réceptionner tout ce nouvel arrivage. Cependant, cela ne risque pas d'être des plus agréable, je le crains.
- Que voulez-vous dire ? s'interrogea Edward.
- Et bien voyez-vous, le cargo qui est censé nous apporter le matériel doit immédiatement, après son arrivée, repartir pour Nénucrique. Ainsi, à peine nos appareils seront débarqués qu'il se devra de repartir. Apparemment pour passer une seconde commande, au port de Carmin-Sur-Mer. Et c'est l'horaire auquel il arrive qui est particulièrement dérangeant. Il doit en effet se présenter à six heures du matin, au dock numéro quatre. De plus le chargement est assez conséquent, et il sera donc mis à votre disposition deux camionnettes.

Edward soupira. L'horaire n'était pas vraiment des plus agréables. Habitant en périphérie de la ville, dans la partie rurale de la zone urbanisée, il lui faudrait trente minutes pour parvenir au port, à l'extrème Sud de la ville.

- Bien sûr, poursuivi le directeur, nous vous accorderons le reste de la journée pour vous reposer. Je suis conscients que se lever aux aurores, charger puis décharger constitue un travail éreintant Il vous sera donc, bien évidemment, accordé un congé.
Cette nouvelle ravi Edward. Ainsi il pourrait rattraper son sommeil de retard. Mais il restait un dernier point à éclaircir : quel serait donc le partenaire d'Ed ? Si deux camionnettes sont mises à disposition, logiquement il devrait y avoir deux conducteurs ? Il questionna son directeur à ce sujet.
- Et qui sera donc mon partenaire pour cette tâche ?
- Mademoiselle Himi Fujisaki s'est portée volontaire. Elle vous accompagnera, ou plutôt vous l'accompagnerez. finit-il sur un léger rire.

Fujisaki hein... pensa Edward. Himi était, avec Edward, la plus jeune chercheuse du complexe, âgée tout comme lui de vingt-cinq ans. Asiatique et originaire d'Ebenelle, elle était calme et réservée. Edward ne lui avait en effet que peu parlé. Cette jeune femme, bien que séduisante, se concentrait pleinement sur ses recherches. Elle s'était spécialisée dans l'étude des pokémons aquatique et de leur modes et milieux de vie. Pour cela, elle avait du étudier à l'université bordant le centre spatial d'Algatia. Une élève brillante il semblerait. D'après les dires de Gérald en tout cas.

Edward demanda les coordonnées précises, l'horaire, la liste du matériel et le numéro du bateau et prit congé. Alors qu'il se dirigeait vers la machine à café de la grande salle commune, il aperçu son (nouvel) ami Gérald Rodriguez, jeune homme de vingt-huit ans passionné dans l'étude des ruines et du comportement des pokémons psychiques. Un sujet qui fascinait également Edward, et c'est précisément ce point commun qui leur avait permis d'amorcer la discussion. Il lui demanda si il savait où pouvait bien se trouver Himi. Gérald répondit qu'il n'en savait rien, qu'il ne l'avait de plus pas aperçu de la journée. Il conseilla à Edward de l’appeler pour la tenir au courant de toutes les informations relatives au débarquement du bateau et de fixer un horaire, et pour  cela lui remit le numéro de la concernée. Edward le remercia, et quitta le centre en avance. Il vit les deux camionnettes garées près des portes. Il s'assit au volant de l'une d'elles, glissa dans la fente prévue à cet effet la clé que lui avait remis le directeur et se dirigea chez lui. Arrivé sur place, il aperçu ses deux pokémons en train de s'amuser dans l'immense jardin ouvert sur la forêt. C'était, pour Edward, le grand plus de cette zone rurale : l'accès aux vertes étendus. Cela permettait aux pokémons de retourner à leur état naturel, essentiel pour leur équilibre. Il gara son véhicule et décida de téléphoner à Himi. L'entretient fut bref : elle prit (dans un ton certes très cordial) connaissances des informations relatives à l'arrivage et raccrocha.

Une bien étrange femme
.
pensa Edward. Sur ce, il franchit la terrasse de bois de son logement (apparemment la propriétaire n'était pas là), se dirigea vers sa chambre pour y lire quelques publications. Il s'entendait bien avec cette vieille dame. Il leur arrivait souvent de discuter le soir et matin. Peut être avait-elle proposé cette immense battisse en location car elle la trouvait trop grande pour elle ? En tout cas cela contentait bien Edward. Il s'endormit sans même manger, sans s'en rendre compte, et ne se réveilla à environ trois heures. Quelle stupide idée de s'assoupir à dix heures ! se dit-il. Maintenant, il lui était impossible de se rendormir.  
Puisqu'il me sera ainsi impossible de me replonger dans mon sommeil, autant passer les deux prochaines heures à me préparer.
Il se doucha, s'habilla et passa l'heure et demi restante à consulter son bouquin de stratégie pour combats pokémons. Un bon livre, clair et détaillé, qu'il avait emprunté à la bibliothèque municipale.

Passé cinq heures, il commença déjà à ressentir quelques signes de fatigue. Courage ! se dit-il. J'aurai tout mon après-midi pour récupérer mon sommeil en retard, je peux bien lutter contre ces petites somnolences ! Il décida, par simple précaution, de renvoyer ses deux pokémons dans leur orbe respectifs. Prudence est mère de sureté, et s'étant déjà fait attaqué plusieurs fois par des pokémons sauvages, il pensait qu'il valait mieux garder sur lui ses alliés pour toute expéditions. Il s'embarqua dans sa camionnette, et fit route vers la ville, encore endormie. Les routes, calmes d'ordinaires, étaient désertes. Il n'eut aucun mal à rejoindre le port, et en à peine vingt minutes, dix de moins que ce qu'il escomptait. Il était à présent cinq heures quarante. Le soleil n'avait pas commencé à se montrer. Près du quai, il perçu une camionnette garée, identique à la sienne. Himi serait-elle déjà arrivée ? En effet, elle patientait sur le quai, vêtu d'un manteau chaud, censé probablement la protéger du froid de la nuit. Edward gara sa camionnette près de la sienne, et la rejoint.

- Bonjour Himi. Je suis surpris de te voir si en avance. Tu habites près d'ici ?
lui demanda Edward. Puisqu'il restait vingt minutes, autant les passer à discuter.
- En effet. J'habite près des quartiers résidentiels. lui répondit-elle, de sa voix calme et posée.
- Tu n'es pas venu de la journée hier, non ? En tout cas, c'est ce que Gérald m'a dit.
- Non, je ne suis pas venu. Je ne me sentais pas bien et ai préféré prendre un congé pour soigner mon mal de tête. Merci de t'inquiéter pour moi.


Et bien, même le matin elle demeure quelque peu austère...
se dit Edward. Il décida, pour animer la conversation, de la questionner sur les choix l'ayant poussée à exercer son métier de chercheuse.

- Himi, qu'est-ce qui t'as amené à devenir chercheuse dans un coin aussi reculé ?
Se décida-t-il à demander.
- Je pourrais te demander la même chose. Répondit-elle, esquissant un sourire.
- Ah ah, tu n'as pas tord. Et bien je te le dirais si tu me révèles tes raisons.


Himi soupira, visiblement amusée par la situation présente. Cependant, elle n'était pas désagréable. Pensa-t-elle. Elle se décida donc à répondre.

- Vois-tu, j'ai toujours été fascinée par les pokémons et les sociétés humaines. Mais non pas par les combats, que je trouve odieux. Je comprends que ces créatures possèdent un esprit de compétition supérieur au notre, en raison peut-être des pouvoirs qui leur sont accordés, mais les retenir pour de nombreuses années dans l'optique de combattre m'a toujours dérangé, même si j’admets apprécier regarder certaines retransmissions de ces affrontements. Au lycée, ma passion pour l'étude de ces créatures l'a emporté, malgré le fait que ma passion de l'anthropologie et de la sociologie reste très vivace. Pour preuve, il m'arrive souvent de dévorer des thèses portant sur ça. Je me suis spécialisée dans l'étude des pokémons aquatiques, que je trouve véritablement mystérieux. Ils me fascinent. Oh bien sur j'ai la certification nécessaire pour poursuivre des recherche dans d'autres domaines, concernant d'autres types par exemple, mais celui-là est pour moi le plus important, le plus intéressant. Cependant, après avoir terminé mes études à l'université St-Marine d'Algatia - oh navrée, j'avais oublié de te préciser qu'Ebenelle est une bien petite ville, et pour suivre mon cursus j'ai du migrer jusqu'en Hoenn-, la plupart des laboratoires souhaitant m'engager voulaient m'écarter de cette passion. J'ai par exemple été retenue pour devenir chercheuse au laboratoire de Cramois'Ile, et dieu sait qu'il est renommé, mais là-bas, malgré la position insulaire, il n'y avait pas la spécialisation que je recherchais. Ils semblent particulièrement s'intéresser à la paléontologie et à l'étude des pokémons anciens. Puis j'ai, de façon tout à fait fortuite, entendue parler de cette île, Yokuba, où les chercheurs embauchés sont particulièrement indépendants. De plus, ils recrutaient, mais au vu de l'éloignement, ils ne recevaient presque aucune réponse. J'ai postulé, et ai été accepté. Désormais, malgré certaines directives de recherche qui peuvent me contraindre à étudier la flore, je me consacre presque exclusivement l'étude de la faune aquatique.

L'évocation de ses souvenirs la plongeait visiblement dans un été de gaieté des plus remarquables. Elle semble véritablement apprécier son travail en ce lieu. Pensa Edward.

- Mais assez parlé de moi, qu'est-ce qui t'as poussé toi à devenir chercheur, Edward ? Lui lança-t-elle, un sourire malicieux affiché sur ses lèvres.

Edward sourit. Mais c'était agréable de parler à une personne de son passé. Il commençait à apprécier de plus en plus cette personne. Peut-être deviendrait-t-elle sa seconde « véritable ami » parmi les chercheurs de Yokuba, avec Gérald. Bien sûr, les autres étaient des plus charmants et agréables, mais Edward passait relativement peu de temps avec eux. Il se lança :

- Depuis tout petit, j'ai toujours été fasciné par la physique, l'étude des pokémons et les mathématiques. J'ai réussi, grâce à mes résultats scolaires, à intégrer La Serrenoise de  Safrania -je ne te l'avais pas précisé mais je suis originaire du Kanto, de la banlieue de Safrania pour être plus précis- en spécialité physique. Mais bien sur, au vu du statut de l'université, j'étudiais également les pokémons, et cela me réjouissais crois-moi. J'ai décroché mon mastaire relativement vite, en quatre ans, et ai décidé pour ma thèse de me pencher sur les ondes zétas.

- Oh ? Les ondes zétas ? Celles découvertes par Henrik Stern ? Celles censées expliquer les pouvoirs des pokémons psy ?
- Précisément Himi. Ces pokémons me fascinaient, si mystérieux et puissant, et non par leur taille ou leur force, mais par leur mental. Vois-tu, ils peuvent générer des ondes zétas en se concentrant. Appelle-les comme tu veux, ondes psychiques ou neuronales, peu importe. Et comme l'on sait que onde égal énergie, on peut expliquer par exemple les techniques comme la balle ombre ou la rafale psychique. Mais bien sûr les travaux sur cela sont très incomplets. Je me suis personnellement penché sur leurs implications plus intimes avec la matière. Vois-tu, mais cela n'a bien évidemment pas été découvert par moi, mais par d'autres scientifiques, le mental est très profond, et il semble que le pouvoir des pokémons psychiques ne se limite par à ces ondes zétas. Comment expliquer sinon qu'Alakazam soit capable de matérialiser ses cuillères ? D'après les relations de physique quantique, il te faudrait l'énergie d'une bombe atomique pour matérialiser un gramme. Il y a donc quelque chose de plus profond masqué derrière cela. Une chose de plus que la génération par les cerveaux des ondes neuronales. Enfin de compte, quand on y réfléchit, ma thèse n'a vraiment rien d'extraordiaire, dit-il avec un rire, elle se contente juste de montrer qu'on ne peut expliquer les pouvoirs des pokémons psychiques par les seules ondes zétas, même si leur implication est avérée dans nombre d'expérience. On sait que ces pokémons génèrent des ondes zétas  pour se défendre, mais pas uniquement. Une attaque comme distorsion par exemple ne peut être expliquée par cela. Les scientifiques qui ont théorisé cela on appelé cette force « l'aura »- oui oui, comme Lucario, les tests ont montrés que ce n'est pas des ondes zétas qu'il utilise !- et le plus rageant est qu'elle ne semble obéir à aucune loi connue ! C'est donc un domaine à explorer entièrement !

- C'est donc tout ce que tu as fait ? Montrer que ces ondes zétas ne sont pas une explication suffisante ? Demanda Himi, visiblement intéressée.
- Ouh, c'est dur, c'est comme si tu disais que c'était sans importance.
Répondit Edward dans un sourire.

Elle aussi souriait, visiblement satisfaite de sa pique.

- Non non. Reprit Edward. J'ai montré qu'il y avait un moyen de renforcer cette aura, et c'est  « La condition et le serment », mais comme je n'en suis qu'aux prémices de cette théorie, je ne t'en dirais pas plus, je continue de l'étudier soigneusement, car elle pourrait bien aboutir à un début d'explication rationnelles sur les pouvoirs des pokémons psychiques.

Il lui conta ensuite les aventures qui l'ont mené jusqu'à l'archipel de Yokuba, et discuta avec elle d'autres choses sans importance. Visiblement, un lieu était parvenu à se créer entre-eux.
Soudain un bruit se fit entendre. Tout deux cessèrent de parler. Le bateau était apparu dans leur champ de vision. Encore quelques minutes et il serait à quai.

- C'est pas trop tôt ! S'exclama haut et fort Edward. Déjà qu'il fait un froid de canard, manquerait plus qu'il nous fasse attendre !
- En effet. Dit à la suite Himi. Mais je suis tout de même impatiente de regarder quel matériel nous a été envoyé. Je meurs d'envie de jeter un œil à l'intérieur de ce navire, pas toi ?

Le bateau amarré, ils commencèrent immédiatement à décharger les stocks à l'aide du capitaine. Un vieil homme qui paraissait pour le moins sympathique. Il avait plusieurs cicatrices plus ou moins épaisse sur les bras, preuves d'attaques de pokémons marins. Un homme endurci, sans aucun doute.

Tandis qu'ils montaient et descendaient le matériel, Himi et Edward aperçurent distinctement, dans le silence de la nuit, deux ombres se glisser sans bruit hors du bateau et s'enfuir en direction de la ville. Une humaine, et une féline, luisante de rouge par endroits. Le capitaine, surpris, tomba sur ses fesses. Himi, choquée, murmura à l'adresse des deux hommes :

- Avez-vous la moindre idée que qui cela peut-être ?

- Non, mais il vaut mieux savoir à qui l'on a affaire. Imaginez que cela soit un rocket ? Cette mafia est tentaculaire, et n'hésite pas à piller même les lieux les plus éloignés !

Edward posa ses stocks au sol.

- Je m'en charge !
Annonça-t-il. Je vais les suivre -discrètement- afin de m'assurer de la dangerosité ou non de ce fugitif.
- Vindiou gamin, tu es sûr de ça ?  Ca ne me semble pas une très bonne idée. Lui lança le capitaine.
- Ne vous inquiétez pas capitaine, j'ai quelques pokémons pour me protéger, et par pitié, ne m’appelez plus gamin, j'ai vingt-cinq ans révolus !


Sur ce, il partit en courant, furtivement, à leur poursuite.
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