~Loin des temples en marbre de lune~ | Pv Satsuguy

Ce matin. 9 heures. Elle s'était levée pour entamer un nouveau jour... Nouveau ? Pour elle, tous les jours étaient identiques, rien ne l'intéressait, elle ne connaissait personne et personne ne la connaissait. Prenant son Branette par la main, elle se dirigea vers la porte d'entrée et entama la classique descente des interminables marches la conduisant en plein centre-ville de Shi.


*Des civils, partout, il n'y avait que ça ici, à perte de vue. Toujours la même face béate devant leurs animaux de compagnie, ces gens m'énervent. Ils font chier, jouant la comédie, "le monde est parfait, tout le monde est en paix", non, le monde est complètement détraqué, pas une once d'espoir ne doit subsister ic- Allons, il faut que je me calme, le stress m'envahit facilement ces derniers temps mais... Tout va bien, pourtant... ? N'est-ce pas ? Tout va bien, hein ?*


Au détour d'une rue, un homme d'une trentaine d'années apparut, ledit homme paraissait pressé et courait comme un dératé à travers Shi. Enoshima ne vit pas l'homme, l'homme ne vit pas Enoshima, les deux se percutèrent de plein fouet... Du moins, auraient pu se rentrer dedans, seulement si Jun' n'avait pas réagi à temps en esquivant le citoyen...


"Hop la, toi, tu n'en réchapperas pas !"


La demoiselle, sous les regards ébahis des passants, agrippa le col du maigre homme puis approcha son visage du sien :

"J'ai horreur qu'on m'importune. Tu sais, si je n'avais pas réagi à temps, il aurait pu m'arriver quelque chose de très grave, j'aurais pu me blesser. Je n'imagine même pas les conséquences que cela aurait pu avoir... Les frais d'hospitalisation, les boîtes de pansements, le désinfectant... Terrible, désespérant... Tu vas donc me payer tout ça hein, connard ?!"


Enoshima fit s'élever sa "victime" puis le projeta au sol, on aurait presque cru entendre craquer un ou deux des os du malheureux. Mais Jun' ne s'arrêtera pas la, non non, elle écrasa le torse de celui dont on ne devait pas prononcer le nom qui n'avait rien demandé, puis augmenta petit à petit la pression qu'exerçait sa jambe sur le corps de la proie du Désespoir.


"Ah, enfin, il est là ! Le Désespoir, j'attendais tant sa venue sur l'île, c'est si... Excitant, oui~ !"


Les "Shinois", qui n'avaient toujours pas réagi à l’agression, restaient pétrifiés devant l'horrible spectacle, écoutant le sinistre rire d'Enoshima Junko.

Du sang, de la douleur, des larmes, des cries, de la peur. Une peur panique de crever la bouche ouverte, là sur le trottoir, sous les yeux des passants. Puis monsieur à sûrement quelque chose de très important a faire, se goinfrer de chips en regardant du sport à la TV par exemple...

Des rires, de la haine, du désespoir, de la folie et des couettes. Une rage incontrôlée envers le monde et ce petit havre de paix qu'est yokuba. Puis mam'selle à sûrement de bonne raison d'en vouloir à la terre entière, un vieux alcoolique et une mère dépressive, par exemple...

Pourquoi ne se débat-il pas ? Pourquoi tout ces tas d'os sont-ils résignés quand ils se sentent menacé ?
Pourquoi n'appuie-t-elle pas ? Pourquoi toute ces femmes sont-elles incapables de faire les choses jusqu'au bout ?

Heureusement, il y à toujours un petit gars dans les coulisses qui s'assure que le show se fasse, que le sang coule et que les foule hurle.
Un petit gars que l'odeur du sang excite et que les cris émoustille, un petit gars qui n'as pas peur de se salir ses petites mains violettes.

Des petites mains qui ont la magnifique particularité d’appartenir à un spectre, des petites mains qui peuvent passer à travers un corps pour saisir un talon par exemple. Des petites mains qui peuvent tirer sur ce talons pour l'enfoncer dans la viande. Des petites mains qui frétille en sentant la vie quitter le gros monsieur.

Bien entendu, il n'y à que dans la famille Adams que les petites mains se promènent toute seul. Ici elle on un proprio. Un proprio qui les traites bien, qui leurs offre leur dose tout les jours et qui les promène sur les courbes de jeunes garçons à la nuit tombé. Un gentil proprio en somme -surtout qu'il ne leur fait pas payer de loyer.

Ce proprio c'est Satsugai. Un Spectrum légèrement malade -pas physiquement. Un pauvre pokemon en fugue. Un tueur en série pas encore rechercher par la police Yokubaine. Un assassin qui quitte parfois ses dresseurs de façon brutal, mais un très bon ami. Quand Satsugai s'ennuie, il va se promener ou il embête les gens. Aujourd'hui il jette son dévolu sur une jolie demoiselle en botte.
Enfin, avec une botte coincé dans un monsieur. Il se glisse d'abord dans sa chaussure -l'odeur y étant peu supportable il n'y reste point longtemps- puis remonte le long de la jambe, effleurant les cuisses de sa victime encore bouche bée. Puis avant d'aller trop haut il s'écarte et se place devant elle. Il la regarde droit dans ses jolies yeux et, en s'appliquant, mime un mot humain : « Oops ».

Un sourire déchire le visage du spectre et il se retourne vers la foule. Plein d'humain puant et de pokemon asservit. Les plus attentifs d'entre eux on entendu le craquement des côtes et vu le filet de sang sur le sol. Ils puent tous la crainte, ils attendent leurs tours. Le spectrum leur adresse un doigt d'honneur et cri. Un frisson parcourt la foule, personne n'a comprit, mais tous interprète ça d'une façon ou d'une autre. Pourtant « pâtes à la carbonara » ça n'a rien de bien agressif... mais les gens ne pigent jamais rien, leurs pokemons pourraient bien leurs expliquer, mais eux aussi on tenter d'interpréter le message et ont décider qu'il en laissait rien de bon à présager.

Enoshima eut une étrange sensation dans sa jambe, elle fut parcourue de frissons, comme si quelque chose était entré en contact avec sa peau. Jun' dirigea son regard vers l'origine de ladite sensation puis fut prise d'un haut-le-coeur.


*Une de ses immondes bestioles s'était permise de me toucher, osant plonger ses étranges yeux dans les miens... Était-il en train de me... draguer ?! De quel droit ? Cette aberration avait prit possession d'une partie de mon corps, j'en étais outrée, n'avait-il pas vu l'homme pathétique que...*


Elle avait tué cet homme, ce ne fut que maintenant qu'elle s'en rendit compte... Comment était-ce possible ? Jun' avait l'habitude de battre les gens comme ça, elle savait parfaitement où se trouvait la limite entre douleur et mort et ne tuait jamais, la douleur étant certainement beaucoup plus désespérante que la visite de la Faucheuse.

Pourtant, elle ne paniqua pas quand elle réalisa qu'elle serait sûrement arrêtée et mise en prison, non, elle ne paniqua pas. Elle trouvait ce sentiment... délicieux ? Le pouvoir de décider si une personne devait vivre ou ne pas vivre ! Excellent.


Et puis aussi, ce Pokémon, la redoutable jeune femme savait déjà ce qu'elle allait en faire, la violation de l'intimité d'Enoshima Jun' Junko allait être vengée. La Branettite était déjà en contact avec le Pokémon que chérissait tant la dresseuse.


"Neutralise-le."


Obéissant comme un chien à son maître, la Branette prépara une attaque Vibrobscur tout en plongeant sur la cible.

Il y à des gens qui on de bonne idée, d'autre qui on des idées à la cons, et puis il y a ceux qui lance une attaque à pleine puissance dans la foule. Le Vibrobscur toucha un femme en plein ventre. Satsugai lança un regard amusé à branette:

-Dommage qu'elle n'ai pas été enceinte, je t'aurais surnommé moïse. Tu sais le gars qui à ouvert la mer en deux. Non? ça tilt pas?

Il marqua une courte pause, l'oreille tendu il écoutait.

- Écoute, j'ai bien compris que tu voulais aider la dame, et c'est pas en tirant sur les gens que tu va le faire. Tend l'oreille, t'entend? c'est les sirènes, pas les femmes poissons, non celle des bagnole de flic. Tu sais ce que ça veux dire? Que la dame va aller en taule et toi... bah tu va te retrouver dans un putain d'asile. Après, je comprend que tu veuille couvrir ses arrières -qu'elle a fort joli d’ailleurs- mais là... tu fais une gaffe. Si je suis venu a vous c'est pour vous aider. Ce monde a besoin de folie. Il a besoin de gens comme vous. Il faut du sang et du feu. Je vais... faire diversion, et toi... vous courrez, prenez la première à droite, puis au feu rouge a gauche, la maison bleu, le code c'est 14-18. Attendez moi là bas, les proprios devraient être absent.

Plus il parlait, plus son sourire grandissait, dans son esprit un plan germait. Ils allaient mettre le feu a cette îles, et il allait prendre son pied en le faisait. Et pour ça, il avait juste besoin de quelque pions...

L'attaque de la sinistre poupée manqua sa cible et alla s'écraser sur...


*Le fucking bide d'une passante qui passait par le passage pour passants. Pas d'égratignures, non, mais une plaie béante qui laissait voir quelques uns des organes vitaux de la blessée, dommage pour elle, mauvais endroit, mauvais moment.

L'étrange Pokémon sembla alors communiquer avec Branette, c'est à ce moment que j'entendis les sirènes de polices, les agents avaient déjà été prévenus et arrivaient sur place. Pas le temps de réfléchir à une solution, j'attrapais le bras de mon Pokémon et courait déjà vers une rue, au hasard.

Arrivés à un croisement, mon amie me tira sur le bras, il semblait qu'elle savait où trouver une issue à tout ça. Sans attendre, je me mis à la suivre.

Branette s'arrêta devant une bâtisse bleue, au milieu de nombreuses autres maisons et immeubles, à la limite ville / centre-ville*


Un code devait être entré pour pouvoir pénétrer dans la villa, c'est sans aucun mal que le Pokémon put ouvrir la porte grâce au mystérieux Spectrum qu'ils avaient rencontré plus tôt. En prenant soin de refermer derrière-elle, Enoshima observa l'endroit où elle se trouvait : une grande pièce circulaire qui semblait faire office de salon, au centre trônait un sofa luxueux, les deux personnages s'affalèrent dessus, puis attendirent.

La vie, c'est comme une boite de chocolat : pâteux, amer, facile à voler. Du coin de l'oeil le spectrum regarda l'assassine fuir avant de reporter son attention sur la foule. Il sourit se retournant vers la foule. Il était l'heure.  Deux voitures de police fendirent la foule, s'arrêtant juste à côté du corps et du spectre. Les agents sortir en vitesse de leurs véhicule et pointèrent leurs armes sur Satsugai. Racisme classique, à chaque meurtre on accuse les spectres. Et pourtant...

-Non arrêtez, il nous a défendu contre cette folle !
*Really ? J'ai fait ça moi ?*

Le fantôme glissa lentement vers son défenseur, un homme d'une trentaine d'année en survêtement. Il posa une main sur son épaule, s'approcha de son oreille. Souffla doucement sur son cou et y déposa ses lèvres. Ses dents tranchèrent la jugulaire. La victime ne cria pas, l'homme se contenta de porter une main à sa plaie et s’écroula. Son sang vint de joindre à celui du précédent cadavre. Les rouge se mêlèrent dans le caniveau et voguèrent jusqu'aux égouts. Stress, panique, peur, les gens courent et se percutent, un enfant est séparé de sa mère. Il cri, cherche a fuir, le peu de raison qui lui reste le pousse vers les agents. Ces derniers on déjà sortit leurs pokémons, le spectre n'y prete aucune attention. Il esquive une attaque, dansant dans le vent, il franchit les lignes de défense et saisit la main d'un policier. Celui-ci ne comprend que trop tard, il à déjà presser la détente, l'enfant perd la tête. S'en suis un capharnaüm total, chaque attaque fait mouche, mais pas sur Spectrum. Quelques minutes plus tard, le sang jonche le sol et parfois un cadavre tombe. Puis, une fois que la peur à saisit tout les cœurs Satsugai se laisse glisser dans la rivière d'hémoglobine et disparaît dans les égouts.

Là, le fer sanguin se mêle au excrément et autre déchet. Un dernier cri parvient à ses oreilles et il se casse. Il remonte lentement en direction de la maison indiquée plus tôt. Il glisse lentement dans les canalisation. Arrivé dans le lavabo de la maisonette il parcourut la salle de bain d'un œil. Jetant son dévolu sur une serviette Mickey. Il s’essuya délicatement avant de rejoindre la salon où ses invitées l'attendait. Attrapant un haut-forme sur le dossier d'un siège il se pencha et salua.

-Soyons désinvolte, n'ayons l'air de rien.


Il ouvrit un placard et en sortit une bouteille, il remplit trois bon verre et en tendit deux à ses invitées. Il alluma le pc familiale, tapa quelques mots sur le clavier, ces derniers s'affichèrent sur l'écran, au yeux des invitées.

« Vous vous doutez bien que si vous êtes ici et non pas dans le tas de boue sanguinolent là-bas il y a une raison. En réalité, il y en a trois :
* La dame à de fort jolie gambette
* Je m'ennuyais
* Vous avez du potentiel mes mignonnes


Le monde, là dehors, il est triste comme le sourire d'un clown ! C'est tout pas beau, les gens font semblant d'être heureux, ils savent pas ce qu'est qu'être triste, qu'avoir mal. Ils ressemblent à des gâteaux sans nappage, à des bière sans bulles, bref, ils n'ont aucun goût. Il faut changer ça ? N'est-ce pas ? Je serait le chef de la peine et vous les cuistots de la douleurs. Plus de petit toutou à sa mamie, plus de métro-boulot-porno. Juste la vie, la vrai, celle qui casse les dents et les os. Je ferais de cette terre mon cirque de sang, je ferais danser ces funambules sur leurs cordes sensibles. Ils danseront à s'en faire sauter le tendon d’Achille et supplieront les coups. Et quand le rideau retombera sur la ville, ils auront tous connu la peine, ils auront vu le vrai visage de la vie. Les gosses ne rêveront plus de poser le pieds sur la lune, ils voudront savoir comment tuer leur frère pour avoir de la viande au repas du soir.
Dans cette guerre, de quel côté serrez vous ? »

Il attrapa la télécommande et après que la jeune fille eu fini de lire, il zappa. Un jeune homme tout boudiné présentait un flash-info : à l'arrière plan le portrait d'Eno, de branette et de Satsugai apparaissaient.

-Cette jeune femme et ces deux pokémons sont recherchés activement par les forces de l’ordre. Quiconque à des informations est prié de les livrer immédiatement au service de renseignement. Ne tenter pas de les appréhender vous même, il se sont déjà rendu coupable de multiple homicide.

Il rebascula sur l'écran du pc :

« On dira qu'eux on choisis pour vous...:-D
Mais si toutefois un doute subsiste, je tiens a vous faire passer un petit test. Trois fois rien, ne vous inquiétez pas. Dans environs dix minutes la famille Kïazer va rentrer, une maman, un papa et leur petit bout de choux tout trognon. Tuer les et vous me rejoignez, partez sans faire de vague et... tant pis. »


Il avait posé ses cartes sur la table, à présent elles avaient le choix.