Rêves ou Cauchemars ? [Solo]

Le crépuscule pointait, et toujours personne n'était ici. J'étais bête de pouvoir croire que Rayzaka pouvais être là. Et pourtant, je suis venue de mon plein gré, car j'avais envie de le revoir, un peu. Après plus d'une semaine, toujours rien. Ca m’inquiétais. Et si les Massko l'avait retrouvé, et gravement blessé, avec Mira ? Mon équipe d'exploration était- elle en danger ? Reverrai-je un jour mon âme soeur ? Allait-il bien ? Tant de questions auxquels je ne peux pas répondre sans le voir... Oh Rayzaka, tu me manques... Par habitude, je me mis à fredonner un petit refrain que j'avais déjà entendu, étant petite. La musique était calme et douce, se fondant parfaitement avec l'environnement calme, en se moment. Mais les prédateurs, poussés par la faim, devrait sortir de leurs tanières... Je ferais mieux de me trouver un abri avant la nuit, elle risque d'être longue. Sans le Riolu à mes côtés, je me sentais perdue comme jamais, je tenais tant à le retrouver... Je soupirai un bref instant, avant de me retourner pour monter dans l'arbre le plus proche, et m'endormir. Pourtant, tout me faisait penser à Rayzaka. Par exemple, je pensais au soir après notre rencontre,où je me suis endormie de la même façon, en haut d'un arbre. Il y a des jours comme ça où je regrette de ne pas être partie avec lui, sentir son odeur, le voir sourire, le voir tout court, juste que je puisse lui redire à quel point je l'aime. Je me suis roulée en boule au creux du tronc, les branches me protégeaient de la bise hivernal. Je soupire un bref instant, avant de laisser le sommeil me submergé.

[Suite demain]

Quelques heures après, je ne m'étais toujours pas endormie, mais pourtant... Je ne savais pas trop pourquoi, mais je me sentais... Bizarre, comme dans un rêve... Ou plutôt un cauchemar ! Un vide intégral s'élevait face à moi... Enfin, un éclair de lumière me parvint. J'étais dans une ville humaine que je n'ai pas connu, mais bizarrement, les gens ne me voyait pas... Ils me transperçaient, plutôt ! Ou bien, c'est moi qui les transperce ? Une faille dans le monde spacio-temporel ? Je me mis à murmurer mon air, puis le dire tout haut. Personne ne se tournait vers moi, ils ne m'entendaient même pas ! Je fis deux trois pas sur cette nouvelle terre, avant de l'examiner de fond en comble. Le plus étrange ici, c'est qu'il y avait une petite bosse au fond de la ville, forçant les gens à ralentir pour ne pas qu'ils se prennent les pieds dedans. Je l'ai regardé, enjambé plusieurs fois, mais rien ne m'expliquait la cause de son emplacement. Puis, bêtement, en songeant au fait que personne ne me voit, j'ai commencé à courir dessus, en sauter par dessus, à faire des zigzags... Puis, c'était bizarre. Plutôt très bizarre, plutôt ! La ville était toute noire, on ne discernait plus rien ! Même ma vision de nuit ne pouvait rien y faire. J'ai donc avancé, et un mur invisible se dressait contre moi. Je lève ma patte vers la haut pour voir jusqu'où il s'étend, mais je ne pourrais jamais sauté suffisamment haut pour le dépasser. Je recule donc, pour partir de l'autre sens. J'ai fais plein de pas dans tout les sens, puis finalement, un peu loin, il y avait une pierre blanche très pâle. Vaguement, j'ai tenté de m'approcher, puis je découvris enfin que j'étais dans des ruines invisibles. J'ai donc rebroussé chemin, en laissant de côté le magnifique trésor que je voulais atteindre, sans grand succès.

[Suite plus tard]

Le dos et les pattes en compotes, je continuais d'avancer dans la pénombre, en chantant joyeusement ma chanson, la seule chose qu'il me restais dans ce monde plus noir que le coeur d'un dresseur. Je songeai au fait que j'étais coincée dans le vide intégral, et me demandai comment sortir. Je suis sûre que je suis dans le monde des rêves, ou même pire, le Heylink, mon pire cauchemar. Je vis enfin un brin de lumière, et débouche sur un grand champs de fleur. Les dorées attirèrent mon attention, et j'en cueilli une pour l'accrocher à mon oreille droite, comme un accessoire. La plante avait la forme d'une Gracidée. Une Gracidée jaune ? Cela existe peut-être, le rose n'est pas que la seule couleur qui existe, après tout. Je me demande si je la garderai toujours, même par delà les rêves. Peut-être, car parfois, je fais des rêves prémonitoires. Le peu d'ami que j'avais me surnommait Dreamy, pour ça...

[Suite demain, ou ce soir. C'est court, je sais, mais j'ai pas trop d'inspi]

J'ai galéré pendant plusieurs heures dans ce labyrinthe noir total, ma fourrure paraissait beaucoup plus clair dans le vide intégral. Du moins, elle luisant faiblement, malgré l'absence de mes anneaux, comme une Noctalie normale. Mais je pense que l'énergie positive qui émane de mon corps est suffisante pour fournir un minimum, une infime lumière dorée. Mes yeux gris se confondaient parfaitement avec le paysage, et je pouvait bien le voir, j'étais entourée de miroir ! Il n'y avait pas un bruit, mes oreilles percevaient simplement les battements réguliers de mon coeur. Kokoro, pour tout dire. Je soupirai un bref instant avant de continuer à chanter, sûre de moi. J'aurai voulu quitter ce cauchemar, mais tout me l'empêchais, on dirait. Finalement, par rage, je brise une des vitres qui me faisait face. J'eus l'impression de tomber dans un puits sans fond, pourtant, la chute vers le sol était imminente. Le sol était face à moi. Etait-ce possible que je meurs, dans mes cauchemars ?!
Lorsque j'ouvris les yeux, je me trouvai en haut d'un arbre, et l'aube commençai à se lever. Etais-je sorti de mon rêves ?! Une petite plume colorée se trouvait juste sur mon museau. Je fus encore plus surpris en reconnaissant une Lun'Aile. J'avais étais emprisonnée dans l'un des cauchemars de Darkrai ? Cresselia m'aurait-elle aidé ? Une chose est sûre, c'est que ce n'était pas un rêve. La petite gracidée dorée était accrochée, encore, à mon oreille, droite. Deux présents des rêves. Je fermai les yeux, et adressai une courte prière au Clan des Etoiles. Je fixai le ciel, et me rendit compte que l'hiver était enfin fini. Le printemps revenait.